Depuis le début du mois du juillet, vous avez pu voir passer sur nos réseaux sociaux les 4 épisodes de la série de podcast « Regard & Déclics », réalisés en collaboration avec Victoria Guillomon, animatrice du podcast Nouvel Œil et auteure du livre « Ce qu’on n’apprend pas à l’école ». 📔🎧🎤 

Pour clore cette collaboration en beauté, Victoria s’est prêtée au jeu de l’interview ! Après avoir interrogé les jeunes d’Osons Ici et Maintenant, Victoria répond à nos questions, dont certaines sont les mêmes qui ont été posées à Sarah, Romain, Joana et Émilie dans les épisodes du podcast. 😉 

Nous profitons de cet article pour remercier chaleureusement Victoria qui, tout au long de cette collaboration, a fait preuve d’un grand professionnalisme et d’une rigueur à toute épreuve.  

 

Toute l’équipe d’Osons Ici et Maintenant a été très inspirée et admirative de son engagement, de son énergie et de sa joie de vivre communicative. C’était un réel plaisir de mener cette collaboration et développer ce projet avec elle. 

 À présent, il est temps d’en découvrir plus sur Victoria, ses projets, ses combats et ses espoirs… 

  1. Présente-toi en quelques mots 

J’ai 23 ans et je mène plusieurs projets autour de la quête de sens chez les jeunes, pour éveiller les consciences. J’anime mon podcast Nouvel Œil, et depuis la publication de mon livre « Ce qu’on n’apprend pas à l’école », je porte ma voix lors de conférences et événements autour de la jeunesse et de l’écologie. 

  1. Pourquoi le podcast Nouvel Œil ?

Avec ce podcast, je tends chaque semaine mon micro jaune à une personne inspirante pour apporter des prises de recul aux jeunes d’aujourd’hui. Vers 20 ans, je me posais moi-même beaucoup de questions quant à l’orientation que je souhaitais donner à ma vie. Comment trouver ma place dans ce monde en perpétuelle évolution ? Comment avoir confiance en moi ? Bref, toutes questions que l’on se pose sortie des études. N’ayant pas les réponses clés en main, j’ai décidé d’aller les poser à celles et ceux qui m’inspirent. 

  1. Pourquoi cette collaboration autour d’une série spéciale d’épisodes « Regards & Déclics » avec Osons Ici et Maintenant ?

Se connaître soi est essentiel pour construire son chemin et pour impacter le monde. Osons Ici et Maintenant nous donne cette possibilité d’ouvrir le chemin des possibles en nous posant les questions que l’on ne se pose pas à l’école. Le développement personnel est un pilier pour notre épanouissement, on le néglige trop et je pense que c’est une des causes qui engendre trop de folies dans ce monde. On est éloignés de nous-mêmes, donc des autres et de notre environnement. On pense que faire plaisir aux autres ou remettre notre bonheur dans des biens extérieurs nous comblera. Or c’est en commençant par soi que l’on trouve l’équilibre personnel et que, par ricochet, on impacte le monde. Je crois profondément en cela. C’était alors évident pour moi de mettre en lumière quelques profils de jeunes qui ont eu ce déclic en suivant un programme OIM. 

  1. En quoi interroger Sarah, Romain, Joana et Émilie était différent des épisodes que tu as l’habitude de réaliser pour Nouvel Œil ?

A plusieurs niveaux, les interviewer était un exercice nouveau. Leur jeune âge – très proche du mien – m’a permis de m’identifier dans leurs ressentis et de comprendre leurs interrogations. Habituellement, j’interview des personnes inspirantes qui sont plus âgées que moi. Les questions que je posais étaient donc différentes que celles dont j’ai l’habitude, parce que le recul n’est pas le même, les expériences vécues non plus. 

  1. Que retiens-tu de cette collaboration, quel bilan et apprentissages en fais-tu ?

Je réalise d’autant plus le fait que nous sommes nombreux.ses à nous poser les mêmes questions. En comprenant les mots qui ont été dits par Sarah, Romain, Joana et Emilie, je me suis sentie moins seule. « Ah oui, on se comprend finalement. » Et ça fait du bien. Ça donne beaucoup d’espoir de voir des jeunes conscients, éveillés, qui osent remettre en question dès aujourd’hui ce qui coince. C’est comme si on osait prendre notre vie en main pour ne pas la regretter demain, et surtout, pour la protéger. Ça demande beaucoup de courage de sortir des sentiers battus, mais cette collaboration m’a montrée que l’on est de plus en plus nombreux. Et c’est beau ! 

  1. Et si tu te prêtais au jeu des mêmes questions, que répondrais-tu aux questions suivantes :

– Te sens-tu sereine face à l’avenir ? 

Si je suis tout à fait honnête et réaliste, au vu des prévisions scientifiques et des actions mises en place aujourd’hui, j’ai peur. Nos actions individuelles, collectives et quotidiennes ne sont pas à la hauteur de l’enjeu climatique. C’est urgent, c’est grave, et je reste dans l’action au quotidien pour ne pas me laisser ronger par l’anxiété. Mes projets et mes actions sont mes moteurs et je me raccroche à ça pour sourire tous les jours. Parce que si demain est menacé, j’ai d’autant plus envie de savourer aujourd’hui. Alors je reste heureuse et je me promets de garder ma joie de vivre intacte ! C’est ma plus grande force. 

  • Qu’est-ce que tu ressens quand on te pose la question « Qu’est-ce que tu veux faire plus tard ? » 

Il y a un an, j’aurais répondu : « Beaucoup de peurs et d’appréhension. » 

Aujourd’hui, je suis alignée au quotidien dans mes projets et j’ai confiance en ce que demain me réserve. Je ne cherche plus « quoi faire plus tard », mais simplement à vivre l’instant. C’est tellement plus simple, et plus juste. 

  • As-tu eu un déclic ou plusieurs dans ton cheminement à nous partager ? 

J’ai fait un voyage humanitaire de deux mois en Inde quand j’avais 18 ans, et ça a clairement été un tournant dans ma vie. Moi qui étais très attachée au regard des autres, qui avait beaucoup d’angoisses et de peurs, je suis rentrée vraiment différente. Avec cet élan de vouloir vivre, simplement, loin des futilités et proche de ce qui compte vraiment. Voir ces enfants en Inde vivre avec si peu, mais avoir de si grands sourire, ça a remis en perspective l’idée que j’avais de la réussite. 

  • Selon toi, quel regard la société porte sur les jeunes ? 

Il y a celles et ceux qui nous voient comme « la génération qui va tout changer », qui est motivée, qui a de l’ambition et qui ose bousculer les modèles. Et celles et ceux qui ne comprennent pas nos aspirations, qui nous trouvent utopistes, flemmards ou trop sur nos écrans. Différents regards sont portés sur nous, mais je retiens ceux qui s’inspirent de nos élans et qui nous soutiennent. 

  • Comment tu te sens avec les autres jeunes de ta génération ? 

Pendant longtemps j’ai ressenti un immense décalage, avec le sentiment de ne pas être à l’aise avec eux et d’être « l’ovni ». Je m’entourais naturellement de personnes plus âgées que moi. Maintenant que je suis alignée avec qui je suis et avec mes convictions, j’ai attiré à moi des personnes qui me ressemblent et me comprennent, notamment sur les questions environnementales. Et je rencontre plein de jeunes engagés avec qui je me sens profondément bien, et mieux encore, qui me stimulent au quotidien ! 

  • Que voudrais-tu voir changer dans notre société ? 

Plus de conscience au quotidien. Remettre de la conscience dans notre rapport au monde, à la nature, aux autres, à la consommation, à nous-même. On agit beaucoup en mode automatique parce qu’on nous dit « de faire pour exister ». Si on remettait de la conscience en chaque chose, c’est toute la société qui changerait. 

  1. Le mot de la fin : un message à faire passer ?

Croyez en vous avant toute chose. Vous êtes les seuls aux manettes de votre vie, vraiment. Et tout est possible, ce n’est pas une phrase bateau. Tout est possible. Ne vous limitez pas dans vos rêves, faites un premier pas vers eux, et le reste suivra. 

Pour découvrir les épisodes de podcast réalisés avec Victoria c’est par ici !