On a remis le nez dans nos cartons d’archives, et on a redécouvert des témoignages de participants à la FabriK à DécliK. On ne se lasse pas de ces mots nous touchent alors nous vous les partageons :
«Il y a des expériences collectives et humaines qui changent une vie. La FabriK à DécliK, en fait partie. On pourra vous raconter ces 3 jours, oui, mais on ne pourra vous faire ressentir une once du sentiment puissant que la #FDK2016 a provoqué chez chacun d’entre nous. On vous dira que c’était fort, que c’était foufou, qu’on s’est découvert nous-mêmes en découvrant les autres. Qu’on a partagé quelque chose d’intime. Qu’on n’avait jamais ressenti ça avant. Plus de 250 personnes, connectées, qui partagent les mêmes valeurs, la même bienveillance, la même envie. On vous racontera aussi qu’on avait le sourire aux lèvres, souvent, et puis tout le temps. Que nous étions tournés vers les autres et que ces autres étaient tournés vers nous aussi. Que ça fait du bien. Qu’on a l’impression d’appartenir à quelque chose de grand, qui nous dépasse un peu.
Et puis, on pourra décrire la petite étincelle qu’on a vu chez chaque participant. Cette petite étincelle faite d’envie, de magie et d’énergie. Et qu’aujourd’hui, ce sont des centaines de petites étincelles qui ne demandent qu’à changer le monde et qui ne sont pas prêtes de s’éteindre. Je retiens «le déclik» de mon voisin, à la soirée de clôture, qui m’a raconté qu’avant, il se sentait seul, toujours, et pour plein de raisons différentes, mais qu’aujourd’hui, grâce à la #FDK, c’était fini. Merci les Déclikés, merci OIM – Osons Ici et Maintenant. Merci Clik Oim. A l’année prochaine.»
Elodie C, Parcours Entrepreneuriat, Développeuse de Possibles depuis 2016
« Je vois tout le monde partager son ressenti. Ça m’a donné envie de le faire. Et puis après tout, qu’est-ce qu’on risque ? Je viens de participer à une aventure humaine extraordinaire. Sur 3 jours, un festival humain, collaboratif et expérimental. Le seul mot d’ordre : Keskon risk ? Son nom : La Fabrik à Déclik J’y suis allé par pure curiosité et puis aussi parce qu’on m’a dit « ça a l’air cool. »
Premier constat : sceptique. « Ok, je suis arrivé dans le monde des bisounours et des joyeux lutins. Coucou, on est là pour refaire le monde. Allez viens ! Allez, viens ! Viens ! Regarde tout ce qu’on peut faire ! »
Moi, cela faisait un petit moment que j’avais arrêté de croire en l’autre. En l’humain. Que tous ses jolis mots, c’étaient des coups d’épée dans l’eau. La flamme presque éteinte. Fatigué des regards tristes. Je m’étais résolu à vivre mes rêves la nuit, dans mon sommeil. Je finissais par me résigner comme tous les autres, à chercher des solutions, des solutions pour mieux oublier. Et là, t’as la première dose. T’as des mecs qui te sourient. Des types qui t’écoutent. Des gens qui partagent leurs expériences, leurs ressentis, leurs rêves. Tu te sens bien. Ça pue le partage, l’amour, la sincérité. Pendant 2 secondes, tu as l’impression d’être dans une secte ou sous md tellement tout le monde il est beau et tout le monde il est gentil. T’es envahi d’énergie positive. Un espèce de Bad’trip, mais à l’envers…
Et puis, ça monte. Là tu as des hallucinations. J’ai vu des mecs me prendre dans leurs bras au bout de deux jours et me dire merci. J’ai vu des gens me dire « je t’aime » juste parce qu’ils avaient envie. J’ai vu un mec effrayé par la prise de parole en public, se dresser devant 250 personnes micro à la main. J’ai vu toutes sortes de professionnels, nous parler avec passion, avec envie. J’ai vu des idées folles, des idées magnifiques. J’ai vu des gens s’allier, non pas pour combattre, mais pour être plus fort, pour être ensemble. J’ai vu un mec de 18 piges m’expliquer sa philosophie de vie. J’ai vu un mec qui n’avait pas besoin d’argent pour vivre.
J’ai vu une meuf de 16 ans qui avait un discours plus censé que certains adultes. Je n’ai pas vu de jugement. Pas vu de haine. Pas vu de moqueries. Pas vu de conflit. Je me suis vu. Je me suis vu monter sur scène à faire du théâtre, à gueuler des trucs un peu fou. Alors que j’avais peur. Et t’as la descente. J’ai passé mon dimanche à dormir. J’me suis réveillé à 18h. A 18h30, j’étais assis dans mon jardin, à méditer. (Ah oui, parce que j’ai appris à méditer). J’ai réfléchi à tout ce qui s’est passé. Je suis revenu au présent. Je sentais le vent sur ma peau. Je sentais les fourmis grimper sur mes chevilles. Puis, j’ai repensé à ces 3 jours…
Ces 3 jours. C’est comme si nous, notre traumatisme, c’était le monde dans lequel on vit. « On a pas de Grandes guerres. Pas de grandes dépressions. Notre Grande guerre est spirituelle, notre grande dépression, c’est nos vies » Et que tu venais d’en faire la thérapie. Ces 3 jours. Tu te rends compte que les relations humaines, c’est plus fort que n’importe quel discours, plus enrichissant que n’importe quel livre, plus instructif que n’importe quelles études, plus beau que n’importe quel chef d’œuvre. Ces 3 jours. C’est comme si ta vie, c’était un film. Et que depuis le début, t’étais un spectateur. C’est comme si quelqu’un avait décidé d’appuyer sur pause. T’étais assis là. Comme au cinéma. Et qu’le film était devenu chiant, simplement parce que ça faisait 10 ans déjà que t’avais bouffé tout le pop-corn. Et que ce quelqu’un, au bout de 3 jours, te dit « Tiens mon gars, v’la le stylo, maintenant, c’est à toi d’écrire la suite. » J’me suis toujours dit que pour faire un bon film, il faut de bons acteurs. Et je crois que, ces acteurs, c’est nous. Merci bordel ! Qu’est-ce qu’on risque ? »
Quentin Participant – Parcours Artistique, Développeur de Possibles depuis 2016